Après plusieurs semaines de rumeurs, le partenariat entre Ultimate Bet et Prahlad Friedman a finalement été confirmé hier. Ce dernier a dans la foulée répondu aux questions de Bluff Magazine concernant ses motivations alors que son prédécesseur, Phil Hellmuth, se confiait dans le même temps à Card Player au sujet de son avenir.

Il y a tout juste une semaine, Phil Hellmuth et Annie Duke annonçaient leur départ de la team Ultimate Bet. L'opérateur annonçait quant à lui son souhait d'enrôler des recrues d'envergure à très court terme, les premières pistes évoquées menant à Prahlad Friedman, Dwyte Pilgrim et enfin Tom Marchese.

La principale de ces rumeurs a pris corps hier avec la confirmation officielle par les deux parties d'un accord entre Friedman et Ultimate Bet. En l'état, impossible de dire toutefois si cette annonce mettra définitivement un terme aux joutes verbales auxquelles se livrent depuis plusieurs jours Daniel Negreanu et une frange des fans de Friedman.

De son côté, ce dernier semble en tout cas en paix avec sa décision, comme en atteste l'entretien qu'il a accordé dès hier à Bluff Magazine. "Je dirais que [mes détracteurs] expriment leur opinion et je n'ai pas de problème particulier avec ça. C'est juste que je ne suis pas d'accord. J'ai personnellement le sentiment d'avoir affaire à un Ultimate Bet totalement différent de celui du scandale il y a deux ans".

Concernant Daniel Negreanu en particulier, il ajoute : "nous avons échangé quelques messages [...] et je respecte le fait qu'il ait pris la parole à mon sujet. Nous sommes simplement en désaccord sur un point, mais par ailleurs en accord sur beaucoup d'autres sujets".

Quant aux raisons profondes qui ont motivé sa décision de rejoindre Ultimate Bet, il place la question financière au second plan : "Ce qui m'a surtout plu, c'est la possibilité qui m'était offerte d'avoir la main sur le contrôle créatif et d'être la figure de proue de la compagnie. Pour d'autres sites, j'aurais juste été un pion au milieu de nombreux autres professionnels".

Un argument qui sonne juste également lorsque l'on évoque la situation de Phil Hellmuth, dont le chemin croise celui de Prahlad Friedman. Pour beaucoup, la mégalomanie du Poker Brat se fondrait mal dans les pools de joueurs professionnels de Full Tilt ou PokerStars.

Dans un entretien accordé à Card Player, l'intéressé évoque pourtant des contacts avec les deux poids lourds du marché international, ainsi qu'avec Bodog. De son point de vue, PokerStars a pour atout la qualité de ses tournois, "domaine dans lequel il est évidemment connu pour exceller", alors que Full Tilt a l'avantage de réunir "beaucoup de [ses] amis proches".

De façon plus surprenante, il poursuit : "N'oublions pas d'autres possibilités. Si la loi vient à évoluer, une société comme Zynga se retrouverait subitement à la tête d'un site de poker de 5 milliards de dollars. Etre l'un de ses représentants me placerait alors dans une excellente situation".

En attendant, Hellmuth ne semble pas s'inquiéter outre mesure de ce que l'avenir lui réserve. Dans son style caractéristique, il conclut d'ailleurs l'entretien en révélant l'objectif qu'il se fixe humblement pour les années à venir : "remporter 24 bracelets WSOP".