Le paradoxe émotionnel du Poker

Dans The Poker Mindset nous abordons sept attitudes essentielles pour réussir au poker. L'une de ces attitudes est de "prendre ses décisions sans céder à ses émotions". De nombreux joueurs laissent les émotions affecter leurs décisions au poker alors que ces émotions ne devraient avoir aucun impact sur le processus de prise de décision.
Dans certains sports, les émitions peuvent donner un avantage. Par exemple, un entraînement de football peut tenter de motiver ses joueurs en jouant sur la colère, le ressentiment ou l'esprit d'équipe, ce qui peut pousser ses joueurs à travailler un peu plus ou à donner un peu plus d'eux-mêmes. Le poker est différent du football ou d'autres sports similaire car une émotions va très peu aider un joueur. Les émotion sont insensibles à la cote du pot ou elles ne vous aident en rien pour déterminer la main d'un joueur. Elles ne vous aident pas à choisir vos mains de départ ou à vous débarrasser de la seconde mailleure main. Les émotions ne vont qu'obscurcir votre jugement et détourner votre attention en vous faisant penser a des choses auxquelles vous ne deviez pas penser. Les effets négatifs que les émotions peuvent avoir sur votre jeu sont nombreux et c'est différent pour chaque joueur. Il y a une longue liste d'émotions que vous pouvez ressentir à une table de poker et qui nuiront à votre réussite, dont la colère, la frustration, la tristesse, la peur, la joie, la pitié, la compassion, la fierté et la nervosité. Très peu de joueurs peuvent se fermer à toutes leurs émotions. Nous devons juste accepter et s'adapter à cette facette de notre personnalité. Cependant, vous avez deux défense contre vos émotions:

1# Ne jouez pas quand vous êtes dans un état émotionnel qui peut affecter votre jeu.
2# Ayez conscience de vos émotions mais ne les laissez pas affecter vos décisions.

De toute évidence, la première défense est plus facile à mettre en pratique et elle est souvent la plus appropriée surtout si vous êtes dans un état émotionnel particulier. Cependant, nous ne devons pas oublier que les émotions sont omniprésentes dans notre psyché. Quel que soit le moment où nous nous asseyons totalement sereins, le poker est un jeu qui génère lui-même des émotions, nous ne resterons donc probablement pas sereins très longtemps. Aussi, il est important de maîtriser la seconde défense : accepter ses émotions mais sans les laisser affecter nos décisions. En fait, c'est l'essence même du fait d'éviter et de surmonter la perte de sang-froid, le tilt. A chaque fois que vous prennez une décision à la table de jeu, vous devez tout faire pour baser cette décision uniquement sur les cartes et sur votre read de votre adversaire.
Cette << attitude >>, se débarrasser de toute émotion pour prendre une decision, nous mène au paradoxe émotionnel du poker. Le problème est que les émotion font partie de ce qui rend le poker un jeu amusant. On est excité quand une carte cruciale tombe à la rivière. On est heureux quand on remporte un pot important et on est déçu quand on en perd un. Si on se débarrasse de toutes ses émotions pour jouer, on se retrouve avec un jeux fade qui se rapproche plus d'un exercise de mathématique de niveau moyen que du jeu de montagnes russer passionnant et chargé d'adrénaline qu'il peut être. Que ce soit ou non une mauvaise choses dépend de votre point de vue mais cela retire certainement un élément du jeu que certaines personnes apprécient.
Dans The Poker Mindset est abordée la manière dont se comporter quand on perd, de l'émotion la plus forte à la plus contrôlée :
colère, frustration, acceptation et indifférence. Certains peuvent prétendre que l'indifférence est le résultat qu'il faut atteindre, une attitude qui implique que vos résultats à courts terme n'ont absolument aucune importance et que les saules choses qui important sont de prendre les bonnes décisions et d'apprendre de vos erreurs. Mais on peut aussi dire que l'indifférence, c'est aller trop loin. Voulez-vous vraiment être totalement indifférent à vos résultats ou voulez-vous conserver une part d'émotion dans le jeu ? Voulez-vous jouer au poker comme un robot ou voulez-vous ressentir l'excitation de remporter un pot et la déception d'en perdre un ? Il n'y a pas de bonne réponse à ces questions mais c'est là que réside le paradoxe émotionnel du poker. Vous avez plaisir à jouer au poker car c'est un jeu excitant. C'est encore plus amusant, quand vous gagnez de l'argent, aussi vous tentez d'adopter un état d'esprit , qui vous donnera les meilleures chances de toucher de l'argent. Cependant, si vous allez trop loin avec cet état d'esprit vous pouvez perdre ce qui plaisait dans ce jeu. Nous ne disons pas que ce n'est pas une bonne choses d'être indifférent à vos résultats. Du point de vue des résultats au poker, l'indifférence et effectivement une bonne chose. Assure-vous juste de ne pas vous détacher tellement du jeu que le poker devienne une activité pour laquelle vous n'éprouvez plus de plaisir.
Aussi, bien que vous devriez <<éviter de laisser vos émotions influer sur vos décisions,>> cela ne signifie pas que vous devriez débarrasser votre jeu de toute vos émotions. Imaginez de gagner un tournoi majeur de poker et ne ressentir que de l'indifférence puisque vous considérez cette victoire comme un point faut de vos résultats à long terme qui connaîtront d'autres points hauts mais aussi des points bas. Ne serait-il pas plus amusant d'exploser de joie et de laisser place à ses émotions en embrassant les gens dans la foule et en se douchant avec l'argent ?
Il est normal de se sentir excité quand on gagne un pot et il est normal de se sentir déçu quand on en perd un. Assurez-vous juste que vos émotions n'interfèrent pas avec votre processus de prise de décisions.